Dans le cadre de la semaine de la
Francophonie au Liban, le Bureau Moyen-Orient de l’Agence universitaire
de la Francophonie (AUF) a organisé, le 21 mars 2006, sous le patronage
du Ministère de la Culture et en partenariat avec l’Association des
Boursiers de l’AUF (ABUF) et TV5, « La Journée culturelle francophone
», qui a été accompagnée d’une série de conférences portant sur « La
Francophonie dans le concert de la Communication ».
La Francophonie dans le concert de la communication
Le cycle de conférences organisé par
l’AUF, dans le cadre de la Journée Internationale de la Francophonie, a
été ouvert officiellement par Mme Maud Stephan, représentante du
ministère de la culture, qui a rendu hommage au rôle de l’AUF au Liban.
M. Wassim Mansouri, président de l’ABUF , a exposé ensuite les
objectifs et les activités de l’Association des Boursiers de l’AUF.
Mme Maud Stephan |
M. Wassim Mansouri |
M. Michel Bennasar, directeur du Bureau
Moyen-orient de l’AUF, a présenté, à son tour, la Charte de la
Francophonie, le cadre stratégique décennal défini au Sommet de
Ouagadougou et la programmation quadriennale de l’Agence en général et
ses activités au Moyen-Orient en particulier.
Conférence |
M. Michel Bennasar |
Au sujet de la francophonie littéraire,
M. Antoine Noujaim, doyen de la faculté des Lettres et des Sciences
Humaines à l’université Saint Esprit de Kaslik, a abordé l’identité de
la littérature libanaise d’expression française et la charge
communicationnelle dont elle s’acquitte, ses particularités, son
originalité et sa distinction en rappelant « les racines de la
Francophonie littéraire libanaise », son essor et son impact sur la
littérature d’expression arabe.
Mme Fadia Kiwan, directrice de
l’Institut des Sciences politiques et responsable du DEA « Science
politique » soutenu par l’AUF, s’est interrogé sur les enjeux actuels
de la francophonie politique, « construction multilatérale originale,
action commune sur la base de l’égalité, la complémentarité et la
solidarité ».
Mme Fadia Kiwan |
M. Antoine Noujaim |
M. Antoine Messara, Professeur au DES
francophone de journalisme de l’université Libanaise, a mis en évidence
le riche patrimoine de professionnalisme, de créativité et d’éthique et
la diversité actuelle du paysage médiatique francophone libanais ainsi
que sa place au sein de la francophonie médiatique.
M. Jean-jack Cegarra, Responsable du
centre de recherches et d’études doctorales de l’École supérieure des
Affaires, a donné son point de vue sur la francophonie économique et
exposé son développement à l’ère de la mondialisation et ses
interventions au Liban.
M. Antoine Messara |
M. Jean-jack Cegarra |
S’agissant de la francophonie des
inforoutes, M. Pierre Gédéon, doyen de la faculté d’Ingénieurs en
Informatique, Multimédias et Télécommunications de l’université des
Pères Antonins, a abordé les portails, leur évolution et la
contribution francophone pour enrichir la production scientifique sur
le cyberespace.
Mme Dina Maoula, enseignante à la
filière francophone de Droit de l’université Libanaise et membre du
comité exécutif de l’ABUF, a décrit l’adaptation des systèmes
règlementaires et juridiques des droits d’auteurs à l’ère numérique en
général et particulièrement au Liban tout en explorant la propriété
intellectuelle au sein de l’espace francophone.
M. Pierre Gédéon |
Mme Dina Maoula |
« Quelle merveille d’entendre parler de
façon positive de francophonie à Beyrouth, principalement par des
Libanais, alors même qu’en France on en vient à parler de francophobie
! ». Par ces mots, M. Étienne Augé, Professeur à la Faculté de Mass
Média de l’université de Balamand a donné le ton de sa communication de
clôture en insistant sur le fait que « si nous avons le français en
partage, c’est souvent les pays hors de France qui se rappellent le
mieux les valeurs d’origine héritées des Lumières, celles que nous
prenons en France pour acquises et donc ne pratiquons plus. Il revient
donc aux francophones, en toute amitié, de nous rappeler ces valeurs à
l’occasion en réveillant la vieille dame française et en lui montrant
que sa place n’est pas encore dans un musée et qu’elle aurait peut-être
tort de se haïr. »
Journée culturelle
La journée culturelle, organisée
principalement par l’Association des Boursiers de l’AUF (ABUF) avec le
soutien logistique de l’AUF (Bureau Moyen-Orient et Campus numérique) a
commencé à 15h dans le hall du Pôle technologique Berytech. Elle avait
pour objectifs d’inviter le public à tisser des liens avec tous les
acteurs de la Francophonie au Liban, de connaître et de partager les
richesses et les spécificités des pays francophones des boursiers de
l’AUF actuellement en formation dans des établissements universitaires
au Liban qui illustre bien la diversité culturelle de la Francophonie.
Elle a regroupé comme chaque année plusieurs activités culturelles et
artistiques :
une exposition sur les pays
d’origine des boursiers : le Burundi, le Cambodge, le Cameroun,
l’Égypte, la France, la Georgie, le Maroc, la Tunisie, et bien sûr le
Liban.
une projection de documents audiovisuels : films vidéos et diaporamas préparés par les boursiers sur leur pays respectifs.
Plusieurs concours
Concours du meilleur stand :
les nombreux visiteurs ont jugé et noté les stands à l’aide d’une fiche
d’évaluation portant sur divers critères : la décoration et les
informations sur le pays, les costumes arborés par les boursiers, les
projections vidéo, la musique, les chansons et même parfois les danses
folkloriques.
C’est le stand du Cambodge qui a
remporté le premier prix, le second étant décerné à la Géorgie et le
Liban a obtenu un prix spécial récompensant les travaux exposés par une
artiste peintreet poète libanaise, Mme Carla Sabbagh, qui a présenté le
Liban à travers ses tableaux et poèmes.
Concours « Toi, moi, tout un
monde francophone » : il s’adressait à tous les visiteurs qui pouvaient
ainsi tester leurs connaissances sur la francophonie en général et les
9 pays concernés par l’exposition en particulier. Les trois premiers
lauréats sont : Tony Felfely de l’Université Saint-Joseph, Robert
Younes de l’Université Libanaise et Nay Doummar de l’Université
Libanaise.
La nouveauté consistait cette année
dans le mini-concert de chansons françaises offert par l’association
Heartbeat (chaîne de l’espoir) qui a pour mission la prise en charge
médicale des enfants atteints de maladies cardiaques. Il a été donné
par Aline Lahoud et Sévine Abi-Aad qui ont excellé dans
l’interprétation de chansons du répertoire de Jacques Brel, Charles
Aznavour, Édith Piaff, Lara Fabian et bien d’autres.
Concours « Liban – Blog : Parlez de votre vie francophone au Liban »
Ce concours était organisé pour la
première fois au Liban par le CNF de Beyrouth avec comme partenaires :
Libanvision, TV5, Dell et Inconet Data-Management.
Blog est la contraction de « Web » et « log » (Internet - journal, ou journal en ligne).
Un blog est finalement un média
personnel d’informations, mis à jour régulièrement et permettant à tout
le monde de commenter les informations publiées. C’est donc un journal
personnel, un lieu d’échanges, de débat, une source d’actualité, une
liste de liens. Il peut servir à donner son avis et faire entendre sa
voix dans le monde. À l’intersection du site personnel, du site
d’actualité et du forum, le blog, par sa simplicité d’animation, son
aspect communautaire et la qualité de son référencement, offre pour
l’internaute un média d’expression très puissant.
L’objectif du concours était de
permettre aux participants à travers leur blog d’écrire le journal de
leur vie quotidienne francophone au Liban et d’exprimer la manière dont
ils vivent cette francophonie à travers des activités culturelles,
spectacles, concerts, etc.
Le jury a sélectionné 3 blogs :
À noter que ces blogs ont vocation sous
réserve de mise à jour régulière par leurs auteurs à participer au
concours similaire qui sera organisé à Beyrouth lors de la prochaine
édition du Salon " Lire en Français et en Musique " en novembre 2005.
Concours du mot d’or
"LE MOT D’OR" est organisé par l’association "Actions pour promouvoir le français des affaires" (APFA).
Il a été créé :
en hommage à la richesse
d’initiative des professeurs, des élèves et des étudiants pour faire
connaître et faire apprécier les mots d’aujourd’hui de l’économie et de
la gestion, porteurs d’enthousiasme et de rigueur, source d’efficacité
de toute action ;
pour accompagner la recherche de
l’excellence dans la maîtrise du vocabulaire des affaires par les
professionnels dans la langue maternelle de chacun, condition de la
création de relations durables, riches de la diversité des cultures ;
pour développer une pédagogie du
mot nouveau et du savoir entreprendre afin que tout échange et toute
entreprise soient fondés sur des langues bien faites et que les
mercaticiennes et les mercaticiens puissent être toujours plus à
l’écoute attentive des autres.
Le sujet proposé comporte cinq parties :
Première partie : chercher des
mots nouveaux pour des concepts nouveaux. Le candidat doit proposer, en
justifiant ses propositions, un mot, un sigle ou une expression pour
désigner en français des concepts nouveaux du domaine des affaires.
Deuxième partie : donner un mot ou une expression de la langue des affaires dont la définition est fournie.
Troisième partie : remplacer dans un texte des mots étrangers ou relevant du franglais par des équivalents français.
Quatrième partie : retrouver
l’origine étymologique de deux mots de la langue des affaires. Quatre
réponses sont proposées pour chacun de ces mots. Le candidat doit
cocher les réponses qui lui semblent bonnes.
Cinquième partie : savoir
entreprendre en français. Le candidat doit présenter, en une dizaine de
lignes, un projet réaliste de création d’entreprise (son propre projet
ou un projet qui a été réalisé et auquel il aurait aimé participer).
À Beyrouth, plusieurs étudiants ont
participé au concours provenant de diverses institutions membres de
l’AUF (Université Libanaise, Université Saint-Esprit de Kaslik,
Université Saint Joseph). Le jury composé d’enseignants et de
spécialistes (École supérieure des Affaires, Université Saint joseph,
Université la Sagesse, Coopération linguistique et éducative de
l’Ambassade de France) a ensuite procédé à la correction et au
classement des copies.
Le gagnant qui se verra offrir un
billet d’avion et un séjour à Paris pour assister en automne à la
Journée du français des affaires 2007 sera annoncé après validation par
l’APFA du classement proposé par le jury local.
Soirée « Dégustation »
Cette belle et longue journée
francophone a été clôturée en fin de soirée par un buffet de mets
typiques des pays représentés par les étudiants boursiers autour duquel
se sont retrouvés dans une ambiance chaleureuse et festive tous les
conférenciers, exposants et invités. Ce fut l’occasion pour beaucoup
d’entre eux de découvrir et apprécier de nouveaux plats exotiques
préparées par les boursiers ou suivant les recettes traditionnelles
fournies par eux. Tous les participants se sont quittés fourbus, mais
satisfaits, et se sont d’ores et déjà donnés rendez-vous pour la
prochaine journée internationale de la francophonie en mars 2007.
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