LEGENDE : MORA MASSIF ET SES SECRETS

Le site touristique regorge des vestiges de la 1ère guerre mondiale (1914-1918).

Sa Magesté Ti -Moura Tekoa Nabou entouré de GWODA Adder Abel et Kofiné Philippe

    Limité au nord par la ville de Mora, le circuit touristique “ Mora massif ”, est situé en périphérie. Au pied de la montagne est implantée une plaque qui indique au visiteur, les noms de Amadou Ali vice- Premier ministre, garde des sceaux, et El Adj Abba Boukar, député maire de Mora, comme les premiers alpinistes des monts Mandara en 2002. C’est en 1997 que sa majesté Ti -Moura Tekoa Nabou, lamido du canton de Mora -massif, autorise, pour la première fois, la prospection de son territoire, en vue d’en n’assurer le développement socio-économique de ses administrés. C’est dans ce cadre que le promoteur culturel, Jean Deutchoua, du campement songâ le podoko, à Mora, se lance dans le vaste territoire composé de 17 villages avec une population de 17 000 habitants repartis entre les Kagadama, Doumés , Mbirés , et les Vamés, ethnies de la région. En effectuant l’ascension de la montagne, le visiteur, qui arrive au point focal de N’dala, découvre des tombes creusées dans les rochers, aménagés en amas de pierre par les autochtones. Les dites tombes envahies par un champ de mil, hébergent les dépouilles des guerriers Kirdis et les autres soldats des armées française et anglaise tombés pendant la première guerre mondiale (1914-1918), selon la légende. Autrefois, le site abritait le quartier général de l’armée française durant les combats de la 1ère guerre mondiale. “ C’est à partir de cette zone que les Français établissaient leur plan de guerre contre l’ennemi Allemand ”. Souligne notre guide. Cette guerre mondiale, qui connût de violents combats sur les Monts mandara, fût occupée par les Anglais, Allemands et Français. Comme base de combat, les Anglais s’étaient établis à Mayé, et les Allemands à Doumé. Au sommet de Maye, est actuellement implantée l’antenne relais Crtv. “ A l’issue de la guerre mondiale, les Français et les Anglais avaient eu le dessus sur leur adversaire commun les Allemands : Victoire obtenu à partir de Fort Lamy (actuel Ndjamena, où ils avaient préparé l’assaut, et les britanniques quant à eux venaient de Maiduguri au Nigeria ”. Raconte un autochtone. Non loin du cimetière, est située une concession de quelque habitants Kirdis, qui ne sont pas descendus de la pleine.

Fari le mystérieux

Histoire d’un guerrier bienfaiteur, “ quand il allait en guerre, il pouvait tuer plusieurs adversaires. Sa lance pour l’enlever de sa main, l’on faisait chauffer de l’eau pour la dégager. Et à l’heure actuelle cette lance est conservée à la chefferie de Mora massif, et personne d’autre en dehors du chef ne peut la toucher. Au cas cette prescription est violée les testicules du chef se enflent. Après sa mort, l’on n’a voulu faire les rites, mais son corps avait disparu ”. D’où la thèse de la résurrection, selon les témoignages des habitants de la montagne. Non loin de là, se trouvent les ruines de l’ancienne chefferie de Mora massif. Les cases en boukarou sont implantées sur le site, et quelques villageois s’évertuent à y battrent du mil, principale culture de la région, qui sert à faire de la bouillie de mil, du couscous, le vin traditionnel appelé ‘bill-bill’, et pour certains rites. D’accès difficile, le site touristique de Mora -massif abrite un centre d’alphabétisation, situé au sommet de la montagne, destiné à transmettre la connaissance du savoir aux jeunes Kirdis. Les élèves indigènes qui fréquentent ce centre, sont estimés à 150 âmes. Le personnel enseignant du centre est constitué d’employés du refuge de sônga le podoko. Au moment de son inauguration officielle, le circuit touristique Mora massif avait enregistré plus de 250 excursionnistes, en provenance des départements du Diamaré, Logone et chari, Mayo-Sava. Les guides de cette excursion furent le prince Talba de Mora massif, Madam soungui délégué départemental du tourisme du Logone et chari, et Jean Deutchoua, promoteur du circuit et campement sônga le podoko, à en croire nos sources. Toutefois, sur le plan politique, la pleine serait le bastion de l’Undp, qui aurait un bastion important de militants dans la pleine. “ Aux prochaines élections l’Undp pourrait battre le Rdpc aux suffrages, parce qu’elle regorge une grande masse d’électeurs ”. Confie notre guide.

Olivier Mbéllé (stagiaire) à Mora